Nous voici donc a Jaipur et... on s'est fait des amis ! Nous les avons rencontres dans le marche aux legumes (on voulait pas forcement acheter des legumes, c'est juste qu'on marche tjs au hasard dans la ville et qd on est fatiguees on prend un rickshaw). Ils s'appelent Sohni et Surech (oui, comme Mohinder Surech de Heroes... mais non) et ils sont tttttttttrrrrrrrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeessssssssssss riches !
Le probleme est que nous sommes pour l'instant capables de comprendre uniquement les riches, qui parlent un anglais plus scolaire et gramatise, avec un accent un peu moins fort. Donc, nous nous faisons des amis riches. Mais quand je dis riches c'est tres tres tres riches, du genre Sohni travaille au Nepal (il a 23 ans) et il y va en avion, parce que 250 dollars (180 euros) c'est pas cher du tout... Ahein...
Et puis, comme par hasard, son pere eleve des elephants. Qd on dit ca comme ca, on se dit, tiens, fils d'agriculteur ? Non, parce que forcement, son pere ne les eleve pas lui-meme, il a des gens pour ca. Et si on considere que seules les familles riches autrefois proches du Maharaja peuvent avoir la chance d'avoir des elephants et qu'elles sont au nombre de 5 a Jaipur, Sohni fait partie des 5 plus riches familles de Jaipur.
Ceci dit, il est tres sympa et peut concevoir (a la difference de Surech, 18 ans, qui n'a pas du trop sortir de sa cage doree) la notion de relations sexuelles avant le mariage par exemple. Quant a envisager cela dans la societe indienne, non, faut pas pousser, mais au moins il comprend que cela existe.
Donc hier, nous avons joue a etre des jeunes indiens riches. Chose bien sur qu'une fille indienne ne peut pas faire, vu qu'il faudrait tout de meme pas qu'elle sorte trop de chez elle et qu'on la voie en compagnie masculine... Comme Sohni et sa famille ont une vingtaine d'elephants pour les touristes et les mariages traditionnels, nous sommes allees en faire. C'est tres bien, ca balance un peu mais pas trop, on voit tout, on peut se la peter bien plus que ceux qui sont seulement a dos de dromadaire. Et puis y a aussi en option le brumisateur qd l'elephant decide de cracher un peu, mais c'est frais et ca sent pas mauvais donc c'est agreable.
Puis nous sommes allees acheter des habits indiens, ils nous ont emmenees chez un tailleur. La c'etait genial : il a les plus beaux tissus, tous decores a la main, par des tampons impregnes de peinture. On s'est donc fait faire des salwars cameez, qui estle deuxieme habit indien apres le sari.
Pour faire court le sari = jupe ample et longue + brassiere + 6 m de tissus pour s'enrouler dedans
le salwar cameez = pantalon ample + tunique longue + etole pour te cacher un peu du soleil (et des regards masculins)
Le salwar cameez est plus moderne et plus pratique que le sari.
On va les chercher ce soir et promis, on prend des photos.
Apres le tailleur, nous sommes alles voir un temple hindouiste sur une des collines autour de Jaipur. Vue magnifique et conversation trepidante sur les mariages arranges vs mariages d'amour, ce qui nous amene a
L'HISTOIRE D'AMOUR BOLYWOODIENNE MAIS TRISTEMENT VRAIE DE SOHNI
Sohni etait amoureux d'une amie d'enfance et leurs deux familles s'entendaient bien -- precisons au lecteur que amoureux et petit ami signifie en Inde ''aucune relation PHYSIQUE'' c'est a dire qu'ils ne s'embrassent pas -- Malheureusement, la famille de sa copine decide de la marier (c'est le gd pere qui decide), avec un autre, surement bon parti mais qu'elle ne connait pas et n'aime pas. Sohni l'apprend et envisage de la demander en mariage et de changer les plans du gd pere. Ce qui ne peut pas vraiment se faire puisque la fille est deja promise a un autre, par un accord entre deux familles tres respectables. Et c'est l'inevitable, la fille l'appelle en pleurant la veille de son mariage, auquel Sohni est invite. Il n'y va pas et ne dort ni ne mange pendant dix jours.
Maintenant, la fille vit avec un homme qui la rend malheureuse et Sonhi s'est resigne a accepter la femme que choisiraient ses parents et son gd pere.
Apres tout, comme dirait Surech, ''tes parents sont les personnes qui te connaissent le plus au monde, il faut donc leur faire confiance pour qu'il choississent quelqu'un qui te correspondra forcement''...
On lui a alors demande s'il pouvait dire merde a ses parents et se marier avec qui il voulait. Il a dit que oui, mais qu'alors plus personne voudrait marier sa petite soeur, qui serait d'une famille deshonoree.
Quand on parle de pressions familiales, je crois que les Hindous excellent en la matiere !
Nous sommes le soir allees a un village traditionnel rajastani (le Rajastan est la province aussi peuplee que la France dont Jaipur est la capitale), reconstitue pour les touristes et les enfants des riches. C etait tres artificiel, mais comme il y avait des marionnettes et un magicien, les grandes gamines que nous sommes ont bien aime !
enfin, pour repondre a la question de xavier, c'est tres difficile de manger de la viande. La seule disponible est du poulet tandoori, a priori bon, mais vraiment trop epice. On est du reste un peu degoutees des epices, car on a commence trop fort a Delhi en mangeant indien a tous les repas. Nous cherchons maintenant desesperement une alternative, mais Pizza Hut (oui je sais c la honte) etait un echec : pizzas pas bonnes et 3 * plus cher qu'un vrai resto... Reste a attendre le Nepal ou la cuisine n'est pas epicee, youpi !
Il nous donne du courage pour sortir et visiter un beau, notamment le temple du lotus (ici vu de haut, merci google)
et les Champs-Elysees indiens avec plein de noms de soldats morts en... France. 
et de ce fait nous paraissent heureux et agreables. Comme quoi, on progresse en tout. Terrible deception toutefois : nous ne sommes toujours pas capables de supporter la dose d'epices qu'ils mettent en Inde malgre un bon entrainement au Nepal. Je jette l'eponge.
