dimanche 18 novembre 2007

invitation au voyage

Avant de laisser passer un autre mois sans nouvelles, reprenons où nous en étions...
Fin Octobre, après les réjouissances précédemment illustrées, nous voilà deux fois parties !

Premier départ : pour un week-end dans l'eau des thermes, un endroit qui doit attirer vraiment beaucoup de touristes quand il fait chaud... Donc nous on y va avant, pour être bien sûr d'être tout seuls à attrapper froid.
Cette crainte s'est heureusement évanouie dès notre arrivée au bas de l'escalier géant (oui, les thermes sont réservés aux personnes en relativement bonne santé physique)



...où nous avons trouvé de l'eau à 40°C, ce qui ne rend pas du tout en photo.

Puis notre petit groupe (Fabiola, une amie de Gwen, son copain et une de leurs amies, plus nous deux) décida de partir à la découverte des merveilles naturelles (et sauvages) du coin. Nous voilà donc descendus dans Les Yeux...


(nom sans explication, comme souvent...)

Second départ : le lundi 29 Octobre (on s'en fout, oui, un peu), pour l'endroit le plus au Sud où on ait jamais été, l'île de Chiloé !
À présent je vais parler par images, alors imaginez :

Juste Gwen et moi dans une petite voiture blanche, sur une longue longue route...



Une famille pour nous accueillir, avec une petite fille qui nous appelle Papa (= Pape, ou Patate)


(par la suite on comprendra que, vu l'importance de la pomme de terre dans le régime alimentaire du coin, ce mot de vocabulaire peut effectivement être assimilé en premier)

Un mouton de compagnie nommé Pedro (qui répond vraiment quand on l'appelle)



Une campagne déserte vallonée avec des paysages de bout du monde, plein,



Des Manchots sur des îlots, plein aussi même si la disparition les guette,



Et puis plusieurs choses étranges, comme :
Des hommes qui matraquent un filet de crabes



Des Moutons sur un terrain de foot, très très au Sud-Ouest



Etc.


Enfin, pour dire qu'il y a eu quelque intérêt culturel à réaliser ce voyage, je vais vous raconter l'histoire de l'Invuche.
L'Invuche, on l'a vu en statue à Ancud, une des deux "grandes villes" de l'île, mais sans savoir alors de qui il s'agissait réellement. Le truc marrant, c'est qu'il avait une jambe sur le dos.



En fait, il s'agit d'un personnage mythologique dont le nom, ifünche en Mapudungun (la langue des indiens), signifie personne déformée. Son histoire remonte aux temps où les sorciers régnaient sur l'île, terrifiant les habitants en déclenchant toutes sortes d'épidémies et de catastrophes naturelles.
Pour échapper à ce genre d'ennuis surnaturels, un père de famille pouvait tenter d'amadouer les sorciers en leur faisant don d'un fils prématuré, être offert librement qui deviendrait ensuite le gardien de leur caverne. Ainsi naissait l'Invuche. On dit que le rituel de transformation comportait plusieurs étapes :
Afin d'être sûrs qu'il ne s'enfuirait pas (en grandissant), les sorciers devaient tout d'abord arracher une jambe au nouveau-né, pour la recoller dans son dos. Il s'agissait ensuite de retourner la tête (pour qu'il regarde en arrière, si j'ai bien compris), de tordre deux trois autres trucs (genre les doigts et les oreilles) et de fendre la langue, pour le côté reptile. Ensuite un onguent appliqué sur le dos faisait pousser des poils, et voilà l'Invuche achevé !
Comme il est là, il ne peut plus parler. Ce qui est pratique car ainsi il ne révèlera à personne comment on déclenche une épidémie. Tout de même, il gargarise un peu, juste pour effrayer les gens qui sortent la nuit, et qui se retrouvent ensorcellés s'ils lui tombent dessus par mégarde.
Nourri au lait, puis à la chaire humaine, son rôle est donc d'interdire l'accès à la caverne des sorciers. La légende veut que quiconque souhaite entrer doit d'abord s'incliner devant lui, puis lui embrasser l'anus.

Nous en resterons là.

À paraître bientôt : un séjour chez les Mapuche, ou les merveilles de l'évangélisation dans le Chili pauvre.

vendredi 26 octobre 2007

Soirée d'enterrement

Bonjour les amis,
Contre toute attente nous vivons ces derniers jours des aventures de plus en plus palpitantes, et cela avant même notre départ prévu pour lundi ! Donc voilà, je vous laisse juger :
(attention, le contenu de cet article peut heurter un peu la sensibilité de tout le monde, ceci étant, passer sous silence ce moment nous semblait vraiment impossible)

Daniela (pas notre colloc, une autre) se marie...



La fête commence donc... pour l'instant, rien de particulièrement chilien vous me direz



Après une séance karaoké-Shakira avec le clip le plus inapproprié du monde, vient l'heure de la surpirse...



Pendant ce temps, c'est encore la fête,



Et voilà, première touche purement locale !



C'est donc confirmé, au Chili, même les GoGo-Dancers sont petits...

Définissons :
"Les Gogo-dancer sont des danseurs érotiques en tenue souvent très légère. Ils se produisent sur les scènes des cabarets érotiques, peep shows, bars ou discothèques.

Sa fonction première est d'entraîner, d'animer, et faire bouger le dance-floor.



Ils dansent le plus souvent sur des plateformes, cubes, ou en cage au dessous de la foule en délire





La panoplie traditionnelle comprend un slip moulant, l'huile de massage, et des bottes en cuir surpiquées (les Gogo boots). [nous on n'a pas eu les Gogo boots, dommage...]" - Définition Wikipédia.


(Ce moment-là était vraiment très très drôle)

Attention cependant, Wikipédia précise que "la pertinence de cet article est remise en cause. Considérez-le avec précaution. Discutez-en ou améliorez-le"!

Ensuite nous sommes rentrées, après avoir fait la bise au monsieur et dit au-revoir aux filles (sauf à Caro, sur la photo du haut, qui à ce moment là vomissait dans un paquet de chips).



Youpi, mes parents lisent mon blog, aussi !

mercredi 17 octobre 2007

Carne Chilena

Et voilà !!


Une partie de mon groupe de TP-pesons les racines de haricot vous salue.





Et puis alors pour faire plaisir à Xavier (le mangeur de viande), un aperçu de ce à quoi nous sommes confrontées chaque jour viendra bientôt (fausse joie, donc). Là je parle de la tendance carnivore ultra-développée de ce côté du monde, à laquelle nous résistons vaillemment.
Oui bon, il faut dire que pour cela nous sommes un peu aidées par notre collocatrice, toujours prête à nous faire découvrir les meilleurs aspects de la gastronomie locale :

Mercredi nous avons donc commandé des sushis, dans l'esprit on se fait livrer du poisson d'élevage dans une sauce au sésame, hum.

Et comme au Chili, tout est frit...
la spécialité : le Suhi Pané !








Bien d'autres images suivront, surtout après notre Voyage sur l'île ! Je n'en dis pas trop plus pour que ça reste un peu mystérieux... Le truc c'est que ce sera la semaine prochaine, et que normalement il y aura des huîtres et des manchots.

vendredi 31 août 2007

Au pays de la viande, en arrivant on se dit...

C'est long, c'est long... et oui, Morgane, Lénaïc, préparez-vous : le Santiago-Temuco, c'est une dizaine d'heures immergés dans la moiteur d'un bus qui tombe en panne, où l'on vous sert au déjeuner vos premiers biscuits chiliens fourrés à la confiture de lait, humm.

Ensuite vous arrivez : alors là, d'abord, il pleut. Croyez-le sur parole, d'abord on ne prend pas de photos quand il pleut, c'est stupide on ne voit rien.
Ce ne sera pas le cas pour ceux qui arriveront en février, mais là il fait aussi un peu froid, et les rues sentent la fumée d'eucalyptus.


Prochaine étape capitale : la découverte du logement
C'est super d'avoir un appartement à (presque) soit.
Dans celui-ci le thème de décoration choisi a dû être :
Fleurs-fânées sur pré-brûlé
(brûlé pour la couleur des murs : jaune-beige j'absorbe-la-lumière).


Et puis parce que tout le monde l'attend : vient l'étape de sociabilisation.
Souvent on prend des photos avec les gens, parce qu'on est trop cools nous aussi, et parce que parfois ça justifie un peu le fait de prendre la photo.
Du coup voici le premier jeu du blog, concernant le garçon ci-dessous : "De qui suis-je le sosie ?"

(la photo rend la ressemblance moins évidente, pourtant nous pouvons vous promettre que le tout correspondait presque trait pour trait !)

Bon ok, pour celle-là on a pas pu poser avec, on ne le connaissait pas, mais pour avoir une idée sur la gent masculine locale... (Boutade nous le demandait, il y en aura d'autres bientôt !)

Pour remettre dans le contexte, ces images proviennent chacune d'une de nos pas-nombreuses sorties : celle du bas aux Fondas, la fête étudiante pré-18 Septembre où tous les jeunes chiliens boivent et dansent la Cueca, à partir de 15h et jusqu'à effondrement dans l'herbe pleine de verres en plastique écrasés.

La Cueca, comme c'est assez amusant (à regarder), je vous en mets un extrait :


La photo-du-sosie vient quant à elle de notre mini-voyage à Pucon, la ville tout en bois décrite comme Le lieu de rencontre par le guide du routard : mmm, sans doute est-ce plus valable en été, lorsque le lac luit sous le soleil,


lorsqu'on est sûr de voir le volcan enneigé qui fume Vraiment (mais qui disparaît très facilement derrière les nuages)


et aussi lorsque le casino sera reconstruit... (ici vous pouvez voir l'apparition-garde qui surveille les cendres fumantes)


En revenant à Temuco, vous pourrez également découvrir certaines choses étranges, voire effrayantes :











Pour les lignes électriques qui ne fonctionnent plus, apparemment la pratique courante est celle du "on coupe et on fait un noeud".

Le panneau, on ne l'explique toujours pas vraiment...

Et la chose effrayante, bon ok, c'est un vide-ordures... (il se trouve quand même dans un placard noir et exigue)

Sur ce bonne journée/nuit/autre à tous,
de nouvelles images de chiliens seront bientôt publiées (dont celle extrêmement prometteuse de mon groupe de TP à l'université), même si pour l'instant le grand défi reste d'arriver à obtenir la photo du petit-ami Mormon PAM de notre coloc, qui vient parfois ronfler dans son lit, la nuit.